Souvent inclus dans la clôture monumentale, les vitraux sont particulièrement exposés à des altérations qui les anéantissent, les transforment ou les dénaturent: la grêle, le vent, les incendies, l'altération du support et le vieillissement des matériaux ou encore les dégâts dus aux hommes comme le vandalisme, les changements de mode et la négligence. Il n'en existe guère d'indemnes de toute restauration. La question de leur authenticité est donc cruciale: avant de définir le style et les caractères techniques, il est nécessaire de faire la part des pièces originales ou, du moins, anciennes. L'exposé montrera à partir d'exemples précis, tirés de vitraux des anciens Pays-Bas, quels critères peuvent être dégagés pour effectuer cette critique (nature des verres et des matériaux de peinture, modalités d'utilisation de celle-ci) et quelles en sont les difficultés (repeints et recuissons qui perturbent irrémédiablement la lecture). Après le rappel de quelques pratiques en matière de conservation et de restauration des vitraux monumentaux, le présent essai discute de la question de l'authenticité dans le domaine du vitrail. Seront ensuite examinés à partir d'exemples des anciens Pays-Bas quelques critères permettant d'effectuer une 'critique d'authenticité et les difficultés inhérentes à celle-ci.